Comme je vous avais raconté dimanche dernier, ma semaine m’a enmené vers le pays des tulipes faire une formation préparatoire aux horreurs des marchés boursiers et de la mondialisation.
Ce fut un rappel de ma jeunesse et j’ai du batailler avec des formules de mathématiques économiques que je n’avais pas revu depuis mes années d’études (je doute même de les avoir étudiés il y a.. chuttt, il y a trop longtemps !)
Bref, grâce à…
Je peux affirmer que le prix de la baguette va augmenter cet été … si si ma bonne dame, tout augmente !
Vous me direz, Guess, pas besoin d’aller te prélasser aux Pays-Bas pour nous annoncer de telles nouvelles… et vous allez enchaîner en me demandant qu'est ce que j’ai pu fabriquer entre deux formules et trois analyses statistiques du commerce international ?
Une petite visite à la Fiancée Juive de Rembrandt ? Bien sur ! Comment j’aurai pu faire autrement !
Mais cette fois-ci, je ne vais pas vous parler de ce tableau que je vous ai déjà décrit en long et en large.
Chaque déplacement à Amsterdam, après ma visite/pèlerinage à ma fiancée peinte par Rembrandt, il y a un autre tableau que je ne rate jamais !
Jamais !!!
Oh, il s’agit d’une toute petite oeuvre, certes connue, mais dont on parle jamais : « La petite ruelle » de Vermeer.
Le tableau, qui date de 1661 est d’une simplicité désarmante : deux maisons du vieux Delft (la ville natale de Vermeer) et quatre personnages : une femme qui fait des travaux de couture, deux enfants qui jouent et une bonne qui balaie une cour…
Regardez bien et laissez vous aller …
Il s’agit juste d’une petite ruelle par un soir d’été ; la paix est descendue sur Delft dont on entend au loin les bruits de la ville qui s’apprête à la nuit.
Les taches ménagères ont été accomplies, désormais la maîtresse de maison se repose sur le pas de la porte de sa maison s’occupant à de de menus travaux de couture.
Deux enfants jouent par terre on ne sait à quel jeu. Ils nous tournent le dos et on s'imagine quelque dessin à la craie ou un jeu de billes ...
La bonne balaie quelques feuilles amenées pas le vent et les pousse dans la rigole qui conduit les eaux usagées vers le canal.
Tous attendent le retour des hommes de leur dure journée de labeur.
Le dîner sera frugal ; l’eau bout, prête pour bouillir les patates qui accompagneront les quelques harengs et un morceau de fromage et de pain noir feront un succulent repas… après les hommes iront se réunir entre eux dans une taverne, peut être « Het Admiral » sur le Princesgracht, et boire un verre ou deux de Oude Genever produite par la brasserie « Het Ooivaar » ou celle de A.V.Wees…
On voit déjà la nuit d’été qui arrive doucement et les rires et les chants avinés de la nuit… puis le sommeil prendra tout le monde et un repos réparateur viendra préparer tous à une nouvelle journée de labeur … ainsi allait la vie aux Pays Bas durant les riches années de la Gouden Eeuw …
Vous avez écouté Andreas Scholl chantant "Ombra mai fu" de l'opéra Serse de Haendel
PS : une prochaine fois je vous dirais où se trouve « Het Admiral » et où vous pourrez acheter du bon vieux fromage hollandais et de l'excellent genièvre… peut être même que je vous parlerai d’autres tableaux de Vermeer …
Des nouvelles du concours de l'été sur "L'Art de racomoder des restes" : et bien c'est lancé, puisque Brigetoun et Gabel ont déjà donné des sugestions dans leurs commentaires (ils seront repris en note plus tard) et que Marie de "Les sculpture de Marie" m'en a envoyé deux par mail. Moi même j'ai encore une de côté ... et quelques promesses ... bref, on va bien manger et pour pas cher !
Je prefère que vous m'envoyez vous recettes pas mail guessw@wanadoo.fr Comme ça je peux bien programmer les recettes pour chaque vendredi soir, le jour des restes de la semaine ...
Merci
Anne
NB la fiancée a un petit côté bouche pincée qui peut être n'est pas de bonne augure, en revanche la main oui la main balaie toute les hapréhensions.
Rédigé par : Anne | 02 juillet 2007 à 10:26
Une belle note! Très agréable sa lecture et sa musique!
Ça m'a fort plu! Et merci d'agrandir les images, ainsi on peut mieux admirer les traits...
comme si on y était devant le tableau.
J'attendrai donc, quoique un peu impatiement, les autres merveilles de Vermeer
que tu nous réserves.
Rédigé par : Cristina M | 02 juillet 2007 à 11:57
* Anne : merci pour votre passage, mais je n'ai pas très bien compris le sens de votre NB ?
Vous avez un bel hôtel...
* Cristina M : et qui te dit que je vais encore parler de Vermeer ?
;-)
Rédigé par : Guess Who | 02 juillet 2007 à 12:10
sans parler du brouillard doré qui enveloppe le tout et de la joliesse du fiancé. Je crois que peu de tableaux perdent autant à être reproduits, sauf peut être la ronde qui de mon temps était accrochée juste à côté.
Drôle, je n'avais jamais vu que le soir tombait sur la ruelle. Et si le repas sera frugal, il n'en sera pas moins abondant et servi avec un apparat grave. Nous sommes tout de même au pays le plus riche de ce siècle là, non ?
Rédigé par : brigetoun | 02 juillet 2007 à 16:59
* Brigetoun : je crois même pouvoir dire qu'il s'agit d'un soir d'été qui tombe tard et très lentment aux Pays Bas.
Oui, tu as raison, c'est probablement la plus grosse concentration de richesses en Europe à l'époque
Le musée est en train d'être complètement renové depuis quelques années, donc tout est un peu bousculé, et en plus ils font tourner les tableaux.
La ronde se trouve dans une salle ou hélas il n'y a pas de vrai recul. La fiancée juive par contre est cette fois ci acroché sur un grand pan de mur et tout seule ... on la voit bien mieux que la dernière fois que je suis passé.
Les Vermeer sont dans une autre sale, tous ensemble
Rédigé par : Guess Who | 02 juillet 2007 à 22:00
une autre raison d'avoir envie de cette ville, ça et le souvenir nostalgique d'heures passés devant une table indonésienne (je ne sais plus le nom là ce matin) au premier étage d'un restaurant discret confortable et ancien, donnant sur un canal
Rédigé par : brigetoun | 03 juillet 2007 à 07:08
Je viens m'excuser... mais tu sais, quelques fois ta petite-soeur lit trop vite, et s'est laissée emporter par l'enthousiasme.
Rédigé par : Cristina M | 03 juillet 2007 à 11:58
oui mais :
E+D=17x150:14,5%ù&£*µ§# > 12 < 10²F]77[G] 37°
Non ?
Rédigé par : Pam | 03 juillet 2007 à 15:39
Si tu cherches à concurrencer Alain Jaubert de Palettes, c'est réussi!!! Belles les photos de détails! J'aime beaucoup ta note et ce tableau de Vermmeer que tu décortiques avec intelligence. C'est vraiment intéressant, j'en redemande!
Pour ce qui est des restes, j'avoue que je ne suis pas très douée pour les accommoder. Je serais plutôt demandeuse. Ta recette de tomate me fait beaucoup envie;-) La bise Tiago, bonne semaine.
Rédigé par : Ossiane | 04 juillet 2007 à 01:41
Merci pour le voyage...par les mots, les images et la musique. J'attends moi aussi d'autres "transports" grace à votre amour de la peinture.
Rédigé par : Jéolianne | 05 juillet 2007 à 14:01
Excellent cette formule de Black&Scholes.
Je l'ai étudié. Et sous toutes les coutures.
Y compris ses extensions modernes... ;o)
Magnifique tableau et pas moins belle critique de ta part.
Tu trouves quand ce temps pour aussi "bien" bloguer ?
Moi, j'ai laissé tomber... (moins de notes assurément).
Bon, et le 17, t'as plus de visibilité ?
Rédigé par : uu | 05 juillet 2007 à 17:49
j'adore Vermeer et je ne connaissais pas cette image de lui!
Rédigé par : julie70 | 25 juillet 2007 à 14:45
J'arrive bien tard... Quelques années après les autres... tant pis, en tout cas le lien entre les mots de Dylan Thomas, Haëndel et ce petit tableau de Vermeer que j'ai vu cette année à Amsterdam me trouble beaucoup. Y aurait-il, quelque part, un espoir ?
d.
Rédigé par : dominique Alévêque | 13 novembre 2011 à 17:09