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Je suis celle qui se tient dans ton mystère
je te regarde dans tes mots
fragile mon regard
fragile dans tes mots
je me tiens derrière la porte de tes événements
inclinée devant tes images luxuriantes
qui m'abreuvent de toutes les existences
pas à pas entre tes lignes
je te rejoins sur la route invisible
en lutte contre la distance
ses vastes courants d'air
sans consistance
pour ensuite relever la tête
devant ton éternel visage
ancré dans la mémoire
de l'aube
L'inédite.H.Bertrand.
Belle journée.....
Rédigé par : marie-claire | 30 décembre 2008 à 07:54
Merci Marie-Claire ... émouvant le rebond de ce matin
Rédigé par : Guess Who | 30 décembre 2008 à 10:53
Roberto Juarroz - Poésie verticale IV - 24
Si nous connaissions le point
où quelque chose va se rompre,
où le fil des baisers sera coupé,
où un regard cessera de rencontrer un autre regard,
où le cœur ailleurs s'élancera,
nous pourrions mettre sur ce point un autre point
ou du moins l'accompagner quand il cède.
Si nous connaissions le point
où une chose va se fondre avec une autre,
où le désert rencontrera la pluie,
où l'étreinte atteindra la vie,
où ma mort s'approchera de la tienne,
nous pourrions dérouler ce point comme un serpentin
ou du moins le chanter jusqu'à mourir.
Si nous connaissions le point
où une chose sera toujours cette chose,
où l'os n'oubliera pas la chair,
où la source est mère d'autre source,
où le passé ne sera jamais le passé,
nous pourrions le laisser seul et abolir tous les autres
ou du moins l'abriter dans un lieu plus sûr.
Á Laura
Rédigé par : @ude | 30 décembre 2008 à 18:03
Merci @ude ... un poète qu'il va falloir aussi que je fasse rentrer dans ces carnets.
Rédigé par : Guess Who | 31 décembre 2008 à 07:18