Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant le paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et comme un long linceul, traînant vers l'Orient,
Entends, ma Chère, entends la douce Nuit qui marche.
Guess, je pense qu'il y a des parasites dans la ponctuation à la fin des vers, ce qui perturbe la lecture. Si c'est le cas, peux-tu corriger? Sinon efface ce commentaire stupide!
Rédigé par : LaTartine | 10 janvier 2007 à 21:56
c'est un des rares poèmes que je connais encore par coeur. Je trouve qu'il a une musique à l'intérieur de chaque vers qui donne une impression de symétrie parfaite. Comme s'il était à la fois poésie, musique, et arithmétique.
Qu'en penses tu?
Rédigé par : isab | 11 janvier 2007 à 05:24
* La tartine : Je suis actuellement en voyage et je n'ai donc pas accès à mon receuil de Baudelaire.
J'ai fait une rapide recherche sur le net et j'ai trouvé exactement la même ponctuation. Si quelqu'un de chez lui veut bien se charger de me corriger je le ferai. Autrement il faudra attendre mon retour à la maison dimanche prochain
Merci d'être une lectrice attentive
Rédigé par : Guess Who | 11 janvier 2007 à 06:37
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Rédigé par : double je | 11 janvier 2007 à 12:10
le premier ver m'est un petit refrain personnel et avec la suite c'est encore plus harmonieusement calmant
Rédigé par : brigetoun | 11 janvier 2007 à 21:01